
Visiter le temple d’Horus à Edfou en Égypte
Dernière mise à jour le 16 octobre 2025
Le temple d’Horus à Edfou est une visite incontournable à faire lors d’un voyage en Egypte. Son incroyable état de conservation en fait un passage obligatoire. Il faut dire que sa construction est plus récente que bon nombre d’autres temples égyptiens. Et par là il faut entendre près de 2000 ans après le début de construction du temple de Karnak et 1500 ans après celui de Louxor. Le temple d’Horus a ensuite été enseveli par le sable pendant de nombreux siècles, offrant une protection naturelle à toutes sortes de dégradation. Il n’a été dégagé qu’à partir du XIXème siècle. Prêt à visiter ce trésor d’Egypte?
La construction et la découverte du temple d’Horus à Edfou
Mesurant 137 mètres de long, 79 mètres de large et 36 mètres de haut, le temple d’Horus est le deuxième temple le plus important en taille après celui de Karnak à Louxor. Son imposante taille se voulait être le reflet de la gloire du roi, ainsi que de la prospérité du royaume à cette époque.
Plus récent que la majorité des autres temples du pays, il a été construit entre 237 et 57 avant JC. Malgré ce que son style laisse à penser, le temple n’a pas été bâti par un pharaon égyptien mais un pharaon issu d’une dynastie d’origine grecque, Ptolémée III. Sa construction dura 180 ans, et s’acheva sous le règne de Ptolémée XII, père de la fameuse Cléopâtre VII.
Cette période correspond en Egypte au règne de la dynastie ptolémaïque. Les souverains étaient alors grecs d’origine macédonienne. Malgré leurs origines, les Ptolémées ont repris les traditions religieuses égyptiennes, construisant des temples dans le style pharaonique classique.

Au fil des siècles, le temple s’est retrouvé progressivement enseveli sous des couches de sédiments, de sable, ainsi que des constructions plus récentes. Ces conditions en font aujourd’hui un des temples d’Égypte antique les mieux conservés.
Il n’a d’ailleurs été dégagé qu’à partir de 1859. A cette époque, on ne voyait du temple que le sommet de ses pylônes. Grâce au travail de l’égyptologue Auguste Mariette, fondateur du Service des Antiquités d’Égypte, le temple fut dégagé, restauré et documenté.
Le dieu Horus, divinité du temple d’Edfou
Le dieu Horus est un des dieux les plus anciens dans la mythologie égyptienne. Souvent représenté par un faucon, son nom signifie le lointain. C’est le dieu protecteur de l’ordre pharaonique.
Plusieurs mythes sont associés à Horus :
1️⃣ Dans le premier, il forme un binôme avec Seth, son éternel rival, avec qui il a un enfant : Thot.
2️⃣ Dans le second, il est l’enfant d’Isis et Osiris. Il combat son oncle, Seth, le meurtrier d’Osiris.

𐦉 Chaque jour, les prêtres effectuaient le même rituel :
⏰Réveiller la statue d’Horus,
💦 La laver, la vêtir et la parfumer la statue,
🍽 Lui offrir des offrandes,
🚪Puis refermer les portes du sanctuaire.
Horus, Hathor et Harsomtous, la triade d’Edfou :
En plus d’être voué à Horus, le temple d’Edou est dédié à Hathor et Harsomtous. Les trois forment la triade divine. Le temple célèbre la remontée du Nil de la statue d’Hathor, déesse de l’amour, de la beauté, de la maternité et de la joie pour rejoindre son mari Horus. De cet rencontre, né Harsomtous.



A découvrir pendant sa visite du temple d’Edfou
Le temple d’Edfou suit le plan typique des temples égyptiens. Ainsi, chaque espace représente une étape de plus du monde des hommes vers celui des dieux. Les principales parties sont :
- Le pylône, c’est-à-dire la façade monumentale, d’environ 36 mètres. Représentant le pouvoir du roi et du dieu, il s’agit de la porte d’entrée vers le sacré ;
- La cour péristyle, entourée de 32 colonnes richement décorées. Il s’agit du lieu des cérémonies publiques. On y fêtait notamment la “Belle Rencontre”, moment où Horus retrouvait Hathor ;
- Les salles hypostyles, du grec hypo (sous) et style (colonne). On parle ici de salles au pluriel car le temple en compte deux successives. La salle extérieure sert de transition entre la cour et le sanctuaire. La salle intérieure est quant à elle réservée aux prêtres pour la préparation des rituels ;
- Le sanctuaire, le coeur sacré du temple, où se trouvait la statue du dieu Horus ainsi que la barque sacrée, où la statue était placée lors des processions. Seuls le pharaon et le grand être étaient autorisés à y entrer.
- Des chapelles annexes, dédiées à d’autres dieux se trouvent autour du sanctuaire.


Les inscriptions sur les murs du temple d’Horus à Edfou à ne pas manquer :
On peut voir, sur les murs du temple d’Horus, de grandes inscriptions et des dessins. Ils représentent les gestes de culte du quotidien et les grandes fêtes religieuses. On y voit aussi des scènes montrant la lutte mythique entre Seth et Horus. Ce combat symbolise la victoire du bien sur le mal. Elle donne également au roi, identifié à Horus, la légitimité divine de régner sur le pays.
Sur le pylône (grande façade à l’entrée), on distingue le pharaon massacrant ses ennemis.

Visiter le temple d’Edfou
🛳 Nous avons visité le temple d’Edfou lors de notre croisière sur le Nil. Il s’agissait de notre première escale après Louxor, et avant le temple de Kom Ombo, puis d’Assouan.
🐎 Depuis le débarcadère, le trajet jusqu’à Edfou se fait généralement en calèche
👀La présence d’un guide est intéressante pour comprendre les inscriptions, ainsi que la structure du temple et ses détails.
🥵La température peut vite monter dans cette région d’Egypte. Il est donc utile de prévoir de l’eau, ainsi que des vêtements légers, un chapeau, de la crème solaire et des lunettes de soleil.
☀️Si possible, mieux vaut prévoir de visiter le temple d’Edfou en début de matinée ou fin de journée, et d’octobre à avril afin de profiter de températures plus clémentes.
📆Le temple est ouvert tous les jours, de 6h à 18h en été et de 6h à 16h-17h en hiver (les horaires peuvent également varier pendant le mois de Ramadan).
💻Plus d’informations sur le site du ministère du tourisme et des antiquités
Tarif (étrangers) : adulte EGP 550, soit environ 10 € / étudiants : EGP 275 soit environ 5€

