Turquie

Visiter Éphèse en Turquie

Dernière mise à jour le 17 septembre 2023

Éphèse est une ancienne cité grecque, située en Asie Mineure, qui correspond à l’ouest de la Turquie actuelle. La ville était dans l’Antiquité et, à l’époque byzantine, une des plus importantes de la mer Égée. Son port se trouvait alors à l’embouchure du fleuve Caystre et de la mer, faisant de la ville un endroit propice pour le commerce. Visiter Éphèse c’est découvrir une ancienne cité antique assez bien conservée. En effet, contrairement à d’autres temples de la Turquie actuelle oubliés au fil des siècles, le site a toujours été connu notamment en raison des textes d’Hérodote et de Pline l’Ancien. Ce fut également un lieu de pèlerinage des Chrétiens qui y visitèrent la basilique St John.

Visiter le site antique d’Ephèse

La bibliothèque de Celsus

La bibliothèque de Celsus était dans l’Antiquité une des trois plus grandes bibliothèques au monde derrière celle d’Alexandrie et de Pergame. Construite au IIème siècle, elle contenait quelque 12 000 rouleaux. Elle fut malheureusement détruite un siècle plus tard, par un incendie allumé par les Goths lors de leur invasion. Il n’en reste aujourd’hui que la façade avec ses superbes colonnes.

Comme la photo le montre, il y a pas mal de visiteurs, beaucoup plus qu’à Aphrodisias où il n’y avait pas un chat…

La rue des Curètes

La rue des Curètes est une des trois principales d’Éphèse. Son nom lui fut donné en raison des événements qui y avaient lieu : c’était ici que les cortèges religieux défilaient (Curète signifie « prêtre » en latin).

Commençant à la place de Domitien et se terminant à la bibliothèque de Celsus, elle comprend de nombreux bâtiments antiques parmi lesquels le temple d’Hadrien, qui fut construit en 138 et la fontaine de Trajan construite en 103. Comme le nom l’indique, ces deux bâtiments ont été respectivement construits en l’honneur des empereurs Hadrien et Trajan.

La porte d’Héraclès se trouvait également dans la rue mais il n’en reste aujourd’hui que des vestiges : deux piliers et une sculpture de la déesse Niké. N’hésitez pas à vous éloigner de cette rue pour découvrir des latrines et une maison close.

Le théâtre d’Éphèse

Après avoir découvert les vestiges de ce qu’était le centre de la ville, éloignez vous pour apercevoir le théâtre d’Éphèse. Il fut construit par les Grecs sur les fondations d’un théâtre plus ancien, puis achevé par les Romains. Mesurant 145 mètres de large et 30 mètres de haut, il pouvait accueillir près de 24 000 personnes. La forme assez spécifique des théâtres antiques offrait une acoustique permettant à tous les spectateurs d’entendre la représentation.

En dehors du site antique d’Éphèse

En dehors du site antique se trouvent les ruines du temple d’Artémis, qui faisait partie des sept merveilles du monde, ainsi que la basilique Saint John et la mosquée d’Isa Bey.

L’Artémision d’Éphèse

L’Artémision d’Éphèse était l’une des sept merveilles du monde pendant l’Antiquité. Malheureusement, il n’en reste aujourd’hui que des ruines. Le temple d’Artémis, déesse de la chasse, fut construit en marbre, en 560 avant JC sur les bases d’un temple plus ancien. Incendié en 356 avant JC, il fut reconstruit par les Grecs. Il sera détruit en 262 par les Goths. 

La basilique Saint John 

La basilique Saint John (Saint Jean) date de l’époque byzantine. Elle abriterait la tombe de l’apôtre Jean qui séjourna à Éphèse plusieurs années tout comme la vierge Marie. Il y serait mort vers 100, et y aurait écrit l’évangile quelques années plus tôt. Une sépulture datant de l’époque a été trouvée.

Il aurait été enterré sur la colline d’Ayasuluk. Sa tombe fut vénérée et un martyrium y fut construit puis une église. Au VIème siècle, l’empereur Justin Ier la fit raser et finança une basilique dont les ruines sont toujours visibles aujourd’hui.

La mosquée d’Isa Bey 

La mosquée d’Isa Bey date de l’époque turque. Elle fut construite en 1374 comme l’indique l’inscription au-dessus de la porte occidentale. Elle se situe entre les ruines du temple d’Artémis et la fortification byzantino-turque. Sur les deux minarets qu’elle possédait à l’origine, seul un subsiste de nos jours. Au XIXème, elle servit de caravansérail, lieu où les marchands et les pèlerins étaient accueillis. Elle fut restaurée au XXème et reprit sa fonction de lieu de culte. Il est possible de la visiter en dehors des heures de culte. 

Vous avez aimé cet article ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.