Tananarive Madagascar
Madagascar

Visiter Antananarivo ou Tananarive (ou Tana)

Dernière mise à jour le 20 juillet 2023

Construite sur les flancs de plusieurs collines, on se perdrait facilement dans les dédales de ruelles et d’escaliers qui composent la ville d’Antananarivo. Quelques grandes avenues permettent toutefois de se repérer comme l’avenue de l’indépendance, l’axe principal de la ville qui se poursuit par l’avenue du 26 juin 1960. Afin de visiter Antananarivo, ou Tananarive en français, ou encore Tana en abrégé, le mieux est de le faire sur deux jours. La première journée sera consacrée à la découverte de la ville basse et ses nombreux marchés, et la deuxième journée sera dédiée à la ville haute et ses sites historiques.

Quelques informations sur Antananarivo

Antananarivo, entourée de rizières est la capitale de Madagascar depuis la fin du XVIIIème siècle. La ville s’est alors développée sur d’anciens marais qu’il a fallu dessécher et défricher. De nombreuses infrastructures furent construites durant la deuxième moitié du XIXème siècle. Le palais royal, le palais du premier ministre, le palais de justice ainsi que certaines banques et hôpitaux datent de cette époque.

L’essor de la ville continua pendant la première moitié du XXème siècle. Un quartier administratif, des marchés et des rues pavées furent alors construits. Toutefois, faute d’entretien, de nombreux bâtiments et rues de cette époque sont aujourd’hui en assez mauvais état.

Le nom d’Antananarivo signifie la ville des 1000 (Tanana : la ville et Arivo : mille). Elle fait référence aux 1000 soldats qui défendaient la ville à une époque révolue. Aujourd’hui, avec un taux de croissance de 5 à 10% par an, Antananarivo subit régulièrement un afflux massif de paysans qui se retrouvent à devoir dormir dans des bidonvilles. Avec 1,5 millions d’habitants, le manque de place et d’infrastructures, combiné à un fort exode rural, provoquent un urbanisme pour le moins chaotique. La ville est assez polluée avec un nombre de voitures toujours en augmentation et un parc automobile vieillissant.

Quelques conseils pour visiter Antananarivo

Les taxis sont très nombreux et très bons marchés à Antananarivo ! Et quelle chance de pouvoir se balader dans les 2CV et autres 4L qui firent la fierté de l’industrie française dans les années 1960. Il existe aussi des taxi-be, taxis collectifs, mais moins pratiques.

Les guides locaux qui proposent de vous faire visiter une partie de la ville ou un site en particulier sont nombreux. Bien entendu, même s’ils vous proposent leurs services, ils ne sont pas gratuits. Négociez le prix avant la visite. J’ai souvenir d’une visite qui avait commencé avec un guide pour finir avec 10 ! Il a alors fallu tous les rémunérer J

L’état des routes est assez mauvais, avec des trous à de nombreux endroits. Les voitures se déplacent donc assez lentement et, même si un endroit vous parait être assez proche en nombre de kilomètres, il faut parfois assez longtemps pour vous y rendre. Enfin, songez à ramener une petite veste ou un pull car les soirées peuvent être fraiches.

Quelques règles de prudence 

Madagascar est l’un des pays les plus pauvres au monde, et, même si on ne ressent pas cette pauvreté dans les campagnes du pays, on est touché de plein fouet par la misère de la capitale.

La mendicité, parfois de la part de très jeunes enfants, peut vite vous toucher, surtout si vous n’avez pas l’habitude de vous rendre dans des pays en voie de développement (et même si on a l’habitude, c’est toujours difficile à voir). Le contraste est toutefois saisissant avec d’autres coins de l’île comme à Majunga où il est rare de croiser un mendiant dans la ville.

Quelques règles de prudence doivent être respectées :

  • Ne pas se balader seul dans certains quartiers de la ville ;
  • Ne pas afficher de signes de richesse : laisser chez soit ses bijoux, montres et autres objets de valeur ;
  • Prendre le taxi pour sortir le soir et la nuit, même pour effectuer quelques centaines de mètres.

Visiter Antananarivo, côté ville haute et ses sites historiques

La ville haute d’Antananarivo est le quartier historique. Il offre une vue panoramique sur la ville. On y verra :

  • Le palais d’Ambohitsorohitra, palais présidentiel construit à la fin du XIXème siècle, en pierres et en briques rouges ;
  • Le palais du 1erministre qui abrite aujourd’hui le musée d’Andafiavaratra. Construit en 1872, le bâtiment fut successivement utilisé comme bureau du premier ministre, caserne, tribunal, école, puis de nouveau bureau du 1er ministre. Il fut ensuite transformé en musée pour abriter ce qui put être sauvé lors de l’incendie du palais de la Reine (lits royaux, trônes, tableaux…)
  • Le palais de la Reine, aussi appelé Rova de Manjakamiadana, incendié en 1995 et toujours en cours de réhabilitation. Construit en 1830 en bois, considéré alors comme un matériau noble, il fut solidité quelques années plus tard en rajoutant de la pierre. Seuls les murs en pierre ont résisté lors de l’incendie ;
  • Situé sur la même colline que le palais de la Reine, le signe Antananarivo à la façon Hollywood
  • La cathédrale catholique de l’immaculée-Conception d’Andohalo, de style néoclassique construite à la fin du XIXème siècle ;
  • La cathédrale anglicane Saint Laurent Ambohimanoro, construite également à la fin du XIXème siècle ;
  • L’île aux oiseaux dans le parc de Tsarasaotra, parc privé d’une superficie de 27 hectares avec son lac.

Visiter Antananarivo, côté ville basse et ses marchés

La ville basse d’Antananarivo est surtout réputée pour ses marchés et l’avenue de l’Indépendance, l’artère centrale de la ville. Construite dans les années 1930, elle fut la fierté des colons de l’époque qui venaient y discuter dans les cafés qui la longent. Elle garde encore des vestiges de cette époque avec ses restaurants, boutiques et hôtels pour occidentaux. C’est un des endroits les plus touristiques et donc un où vous verrez le plus de mendicité. C’est aussi ici que les vieux vahazas, terme désignant les occidentaux à la peau blanche, viennent avec de belles Malgaches, beaucoup plus jeunes… L’avenue relie l’ancienne gare de Soarano au rond-point d’Ambohijatovo.

Pour appréhender autrement la vie malgache, rien ne vaut un détour par le marché des pavillons Analakely, situé sur l’avenue du 26 juin 1960 (prolongement de l’avenue de l’Indépendance). Il s’agit d’un véritable souk où l’on trouvera de tout : des épices, des légumes, des chaussures, des robes…Le marché de la petite vitesse, à côté de la gare de Saorano, est un des marchés les moins chers de la ville. Il doit son nom au train à très faible vitesse qui circulait le long de cette ancienne voie ferrée. On y trouvera toutes sortes de fruits exotiques tels que des papayes, des ananas, des mangues, des fruits de la passion, des bananes, des litchis, des corossols et des pommes-cannelles, ainsi que plantes médicinales, des insectes morts dans des bocaux, des graines et des feuilles séchées. 

Enfin, le symbole de la ville est le lac Anosy avec, en son centre, une île sur laquelle se trouve un monument aux soldats français et malgaches morts pour la France. De septembre à novembre, les jacarandas en fleur lui procurent des reflets violacés.

En dehors de la ville

Sur la route entre Antananarivo et l’aéroport d’Ivato, on pourra faire deux arrêts :

  • Le premier au marché d’artisanat malgache (marché de la Digue) où l’on trouvera des bijoux faits en corne de zébu, des paniers en raphia et des sculptures en bois ;
  • Le Croc’Farm, un parc zoologique où l’on verra, entre autres, des crocodiles, des lémuriens et des tortues. Le restaurant propose de la viande de crocodile, d’autruche et de requin ( ????)

En dehors de la ville d’Antananarivo, vous aimerez aussi vous rendre :

  • Au parc des lémuriens pour y découvrir cette espèce endémique de primates ;
  • Sur la colline Ambohimanga, un lieu de pèlerinage sacré des Malgaches. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le site se compose d’un ensemble de lieux sacrés, d’une cité royale et d’un site funéraire.

Enfin, le coût de la vie étant si peu élevé à Antananarivo qu’il serait dommage de se priver de quelques dégustations dans un des nombreux restaurants de la ville qui proposent toutes sortes de plats pour des prix plus que raisonnables. Parmi les spécialités locales, on dégustera du steak de zébu ou du romazava : bredes (feuilles vertes d’un légume) et morceaux de zébus mijotés. 

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