Que voir en Cornouailles : notre road-trip de 10 jours
Dernière mise à jour le 29 août 2024
La Cornouaille, j’en ai entendu parler depuis ma plus tendre enfance. C’est ici que ma mère a posé ses valises la vingtaine passée, pour travailler pendant un an dans le pays. Mais c’est beaucoup plus récemment, en lisant La ferme du bout du monde et en découvrant les descriptions du paysage faites par son auteure, Sarah Vaughan, que je me suis laissée envouter par le charme de la région. En cherchant une idée pour poursuivre notre séjour en Bretagne, c’est donc tout naturellement que j’ai pensé à cette destination. J’ai été conquise par ce territoire, sauvage, abrupte et si doux à la fois. Ses villages de pêcheurs, ses criques, ses falaises, son eau parfois bleu turquoise et l’ambiance so british qui se dégagent de la Cornouaille en ont un fait un voyage inoubliable.
Premier jour à Plymouth
Plymouth n’est, pour moi, pas la plus belle ville de Cornouailles. Il faut dire que la ville a été en grande partie détruite par les bombardements allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle fut ensuite reconstruite dans un style plutôt austère. Toutefois c’était notre point de départ puisque nous y sommes arrivés en ferry, et nous y avons passé la première journée.
Barbican
Nous avons découvert Plymouth, et ses deux principaux quartiers, le lendemain de notre arrivée. Première étape : Barbican, un ancien quartier de pêcheurs rénové, qui n’a pas été (intégralement) touché pendant la guerre. Il compte donc encore des bâtiments plutôt anciens, en brique, transformés en boutiques et en restaurants. Côté mer, on peut y voir des bateaux de plaisance mais aussi des embarcations destinées à la pêche et des navires anciens. Pour la petite histoire, c’est d’ici que les passagers du Mayflower partirent en 1620 dans l’espoir d’une vie meilleure en Amérique.
Hoe Park
Un peu plus loin, nous sommes allés découvrir Hoe park avec son phare blanc et rouge de 15 mètres de haut – la Smeaton’s Tower – en surplomb du littoral. A côté se trouve la citadelle royale. Construite au XVIIème siècle, elle servait à défendre le port contre les attaques. Enfin, au pied du Hoe Park, on peut apercevoir la Tinside Pool, remplie d’eau de mer. Construite dans un style Art Deco, elle fait partie des dix plus belles piscines extérieures d’Europe. Toutefois, vu le temps qu’il faisait le jour de notre visite, nous avons passé notre chemin et nous ne sommes pas allés la tester.
L’après-midi était plus tranquille avec un petit tour au supermarché. Si vous cherchez un endroit pour faire vos courses, les Aldi anglais ont des prix hyper raisonnables et nos courses nous ont coûté bien moins chères qu’en France. Nous avons ensuite emmené les enfants à West Hoe Park, un parc non loin de notre logement et de Hoe park.
Jour 2 : Looe et Polperro
Looe et sa pêche aux crabes
Looe est une charmante ville de pêcheurs. En réalité, il s’agit même de deux villes : East Looe et West Looe, qui sont reliées par un pont. La rivière qui la traverse, la Looe, est parsemée de bateaux de pêcheurs et de plaisanciers qui attendent leurs heures pour prendre le large. Sur le rivage, de belles demeures au style tellement anglais se font face. Le centre de la ville, avec ses rues pavées, est rempli de boutiques de souvenirs, d’épiceries dédiées aux produits locaux ainsi que de restaurants.
Après une petite balade, nous nous sommes adonnés, comme beaucoup autour de nous, à la pêche aux crabes. Eliott rêvant de pêcher depuis des années, nous nous sommes précipités pour acheter des filets et des appâts. Du haut du ponton, il ne reste alors plus qu’à jeter le filet dans l’eau et à attendre quelques minutes. Résultat : une récolte plutôt bonne, avec une dizaine de crabes péchés, que nous avons ensuite rejetés à l’eau.
Polperro et son charme fou
Deuxième étape, et deuxième village de pêcheurs : Polperro. Davantage à taille humaine, il fait partie de mes coups de cœur de ce voyage. Le dédale de ruelles nous emmène droit au port. Blotti dans une minuscule crique, avec ses beaux cottages de couleur blanche, ses mouettes et ses barques de pêcheurs, le village a tout pour séduire. D’ailleurs, il plaisait aussi aux contrebandiers au siècle dernier, puisqu’ils se servaient du relief de sa côte pour cacher leurs cargaisons d’alcool et de drogue.
Jour 3 : Megavissey et les jardins perdus de Heligan
Mevagissey, passion village de pêcheurs
Mevagissey fait aussi partie de mes coups de cœur en Cornouailles. Authentique, pittoresque, ce village de pêcheurs a conservé cette espèce de charme désuet lié en grande partie à cette activité. Mais ce qui lui confère un aspect pour le moins singulier, c’est sans conteste son double bassin, séparé par une digue. Ainsi, après s’être baladé sur une partie du port, en faisant de multiples pauses pour prendre des photos, et en admirant le va-et-vient des bateaux, nous avons rebroussé chemin pour rejoindre l’autre partie. Celle-ci laisse place à des mini-chalutiers et à quelques maisons colorées. N’hésitez pas à prolonger le chemin pour rejoindre Chepal Point (à environ 2,5 km, où vous aurez un très beau point de vue).
Jardins perdus de Heligan
Les jardins de Heligan étaient une très chouette découverte, plutôt dépaysante par rapport à ce que l’on avait vu jusqu’à présent. En revanche, ce qui était tout aussi dépaysant était le prix : £22,5 par adulte, £9,5 par enfant (gratuit en dessous de 5 ans). Nous avons donc payé £54,5 soit 63 euros, et clairement, ça ne les valait pas…en tout cas, pas si l’on considère notre rapport qualité/prix français. Il faut dire que le tarif des visites est plus élevé en Angleterre, que ce soient les jardins, les châteaux et les musées. En tout cas, j’ai eu la chance de voir des jardins plus beaux en France et moins chers. Toutefois, il faut aussi reconnaitre que ceux de Heligan sont plutôt gigantesques. On y a passé l’après-midi mais on n’a pas eu le temps, ni l’énergie de tout voir. Nous nous sommes contentés des « essentiels » : les géants, l’espace tropical et la ferme.
Jour 4 : journée tranquille à Charlestown
Charlestown est une charmante petite ville, beaucoup plus petite que celles que nous avions vu jusqu’à présent, mais aussi complétement différente. Ici, pas de bateaux de pêche dans le port, mais de grands voiliers à quai. De quoi rajouter du cachet au port qui est demeuré plutôt intact depuis sa construction à la fin du XVIIIème siècle. Grâce à ce cadre préservé, sa vue sur la mer ainsi que les hauts et longs quais, le port a servi de décor à plusieurs films et séries. Dernièrement, c’est la série Poldark qui y a installé ses caméras pour plusieurs saisons.
De chaque côté du port se trouvent des plages, et, après s’être promené dans le port le matin, nous avons choisi d’y revenir l’après-midi pour profiter d’un moment détente. Bien entendu, la température de l’eau était assez fraiche et nous nous sommes uniquement mouillés les pieds et le bas des jambes. Toutefois, plusieurs baigneurs n’avaient pas l’air de se plaindre de la température.
Jour 5 : Cornish Seal Sanctuary, Cap Lizard, Kynance Cove et Saint Micheals’s mount
Cette journée était la plus chargée de notre road-trip puisque nous avions pas mal de choses à voir et que nous changions de logement. D’ailleurs, comme nous avions déjà visité un certain nombre de villages, nous avons fait l’impasse sur Portloe et Falmouth qui se trouvaient dans le coin.
Cornish Seal Sanctuary
Le Cornish Seal Sanctuary est un refuge pour phoques que l’on peut visiter. Les phoques malades, blessés ou victimes de malnutrition y sont recueillis puis soignés afin d’être remis en liberté. Malheureusement, certains sont plus sévèrement atteints et restent toute leur vie dans le refuge. Les autres y sont en moyenne une année.
Nous nous y sommes baladés pendant environ 2 heures. Le site comprend plusieurs bassins pour les phoques. Certains sont parfois à l’hôpital (le premier bâtiment en arrivant) mais il n’y en avait pas lors de notre venue. Seul un phoque était isolé des autres car il souffrait de convulsions et faisait l’objet d’une surveillance accrue. Des éléphants de mer ainsi que des pingouins, des castors et des moutons sont également présents. La balade est assez agréable et ludique pour les enfants. Ils doivent répondre à un questionnaire et obtiennent une récompense à la fin de la visite. Plusieurs aires de pique-nique ainsi qu’un espace restauration sont présents sur place.
Bon plan : n’hésitez pas à réserver votre billet à l’avance afin de bénéficier d’une réduction de 25% par rapport à l’achat sur place. Les billets sont datés mais il est possible de venir n’importe quand dans la journée.
Cap Lizard
Après les villages de pêcheurs, on découvre dorénavant une autre facette de la Cornouaille, plus sauvage, avec le Cap Lizard, le point le plus au sud du Royaume-Uni. Après nous être baladé dans plusieurs villes et villages, cette petite pause nature était plus que bienvenue. Une petite marche depuis le parking nous permet de rejoindre les falaises et d’y admirer la vue.
Kynance Cove
Un peu plus loin, c’est Kynance Cove que nous découvrons. Sa magnifique crique de sable blanc et son eau turquoise en font un des sites les plus visités de Cornouailles. La plage est toutefois assez petite, surtout à marée haute, mais aussi prise d’assaut. A marée basse, on peut y découvrir des formations géologiques singulières.
Saint Micheals’s mount
Saint Micheal’s mount, le nom vous dit sans doute quelque chose… Eh bien oui, c’est le Mont Saint Michel anglais que nous découvrons ici. Sur l’île, accessible à pied à marée basse, un village, avec à son sommet un château, se laissent découvrir. Quand l’eau recouvre le chemin à marée haute, des bateaux font l’aller-retour entre l’île et le littoral (comptez £2,50 l’aller simple). Là encore, de nombreux films et séries y ont été tournés comme Dracula, James Bond ainsi que House of the Dragon plus récemment.
Jour 6 : Mousehole, Land’s end et Sennen Cove
Mousehole
Mousehole est un charmant village de pêcheurs à taille humaine. Le port, en grande partie fermé, permettant de protéger les bateaux, ne fait que renforcer l’aspect pittoresque du lieu. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que ce nom a été choisi, Mousehole signifiant « trou de souris » en anglais. En surplomb, de vieilles maisons de pêcheurs, blanches et fleuries, reconverties pour certaines en commerces, bordent le port. En remontant dans les ruelles étroites du village, on découvre dans de jolis cottages en granit des petites galeries d’art et magasins de souvenirs. N’hésitez pas à vous balader le long du littoral. Vous apercevrez alors une piscine d’eau de mer taillée dans la roche, qui fait le bonheur de nombreux enfants, avec, en prime la vue sur Saint Micheal’s Mount.
Land’s End
Après Cap Lizard, le point le plus au sud de l’Angleterre, place à Land’s end, le point le plus à l’ouest. C’est aussi ici que la Manche et l’océan Atlantique se rejoignent. De façon très surprenante, on a l’impression d’arriver ici dans un Disney Land avec son grand portique à l’entrée et tous ses commerces, restaurants et espaces de jeux dans le complexe. Il y a beaucoup de monde, et les prix, notamment pour la restauration, sont gonflés par rapport à ce qu’on a pu voir avant.
Toutefois, dès que l’on s’éloigne, la nature reprend ses droits. Le vent chargé d’iode souffle, des plantes sauvages poussent de façon anarchique, offrant une multitude de couleurs, et des falaises abruptes dominent l’horizon. Seul un phare au loin, le Longships Lighthouse rappelle la présence de l’homme. N’hésitez pas à vous rendre dans les deux directions depuis Land’s End. Les points de vue sont très beaux des deux côtés, avec un petit atout pour le sentier à gauche (quand on se trouve face au phare) : l’arche de Enys Dodnan.
Le soir, en été, un feu d’artifice s’y déroule tous les mardis et jeudis à 22 heures.
Sennen Cove
Enfin, à une dizaine de minutes de là, nous avons posé nos serviettes à Sennen Cove pour le reste de l’après-midi. Une très belle plage de sable blanc, une eau bleue aux reflets changeants, mais aussi des centaines de vacanciers sur la plage, voilà en résumé Sennen Cove. Bref, c’est très chouette pour se poser avec des enfants après une journée de balade, mais question tranquillité, on repassera.
Jour 7 : Saint Ives
Saint-Ives, c’est la grande ville du coin, mais qui n’en est pas moins dépourvue de charme. En garant notre voiture à Trenwith Car Park (au niveau du Leisure Centre), nous avons pu admirer la vue sur la plage et le port depuis les hauteurs de la ville. Nous sommes ensuite descendus dans la ville. Très vite, nous avons découvert de belles maisons typiques et de charmantes ruelles animées où les magasins, les restaurants et les épiceries ne manquent pas. D’ailleurs, je me suis mise à la mode locale de manger n’importe quand et j’ai commandé mon cornish pasty à 11 heures du matin pour le déguster tranquillement en découvrant la ville.
Le port et sa plage constituent l’épicentre de la ville qui s’est d’ailleurs en grande partie développée grâce à la pêche. Son littoral et ses très beaux paysages ont permis à Saint Ives d’attirer au fil du temps de nombreux artistes, céramistes et potiers. Si bien qu’une branche de la Tate, organisation regroupant plusieurs musées, s’y est implantée.
Autre particularité de la ville et de sa région : l’exploitation minière. A une demi-heure de Saint Ives, en direction de Sennen Cove et de Land’s end, on découvre ainsi la mine d’étain de Geevor. En activité entre 1909 et 1991, elle est dorénavant ouverte à la visite et permet de replonger dans l’histoire de cette activité qui a marqué la région. Nous avons préféré passer notre tour cette fois-ci, les enfants ayant pris peur lors de notre descente dans une ancienne mine pendant notre week-end à Lille.
Jour 8 : Saint Agnes Head et Newquay
Saint Agnes Head
J’avais longuement hésité sur le programme de la journée car nous changions de logement aujourd’hui pour passer d’une maison de 2 chambres à une caravane de 25 mètres carrés. Il s’agissait toutefois là du seul logement avec piscine des vacances et nous voulions en profiter.
Assez peu de sites et de blogs conseillaient d’aller à Saint Agnes Head et l’endroit ne semblait donc pas faire partie des incontournables de Cornouilles. Toutefois, comme il se trouvait sur notre route, nous avons décidé d’y faire un tour. Dès l’arrivée sur le parking, nous n’avons pas regretté notre choix.
Aussi beau que Land’s end ou point Lizard, mais bien plus sauvage et infiniment moins visité. Ici, les falaises abruptes ont été façonnées par les vagues qui s’y abattent depuis des millions d’années et la végétation colorée jouit d’une anarchie totale. Seul le chemin et les vestiges d’une usine nous rappellent la présence de l’homme. Le vent souffle fort, et les embruns nous laissent un goût salé sur la bouche…de quoi s’émerveiller pour le reste de la journée.
Newquay
Newquay n’était qu’une étape pour manger avant de rejoindre notre logement. Le moins que l’on puisse dire c’est que si l’on n’aime pas le surf, on n’a pas grand-chose à y faire. La plage, et l’océan, sont en effet pris d’assaut par les surfeurs à l’affut de la moindre vague. On a quand même voulu voir le port de pêche qui n’a que peu d’intérêt. On s’est ensuite baladé sur la plage quelques minutes avant de reprendre notre voiture pour rejoindre notre caravane.
Jour 9 : Port Isaac et Tintagel
Dernière journée entière en Cornouailles, le lendemain étant consacré à notre départ et à plusieurs heures de route pour une halte dans le centre de l’Angleterre, puis le retour dans notre chère France.
Tintagel
Tintagel est assez différent des villages que l’on a vu jusqu’à présent. Ici, pas de bateaux de pêche et de maisons traditionnelles, mais un village plutôt médiéval. Certains édifices, comme l’ancienne poste du village, nous transportent des siècles en arrière. Plus précisément au XIVème, date de construction de la maison, puis au XIXème, quand elle a été transformée en bureau de poste. Mais ce qui attire ici la plupart des visiteurs, ce n’est pas le village mais le château.
Associé à la légende du roi Arthur, c’est ici qu’il aurait été conçu. Il n’en fallait pas moins pour faire la réputation du site. Toutefois, de la forteresse médiévale, dont la construction a commencé au XIIIème siècle, il ne reste aujourd’hui que des ruines. C’est pourquoi, mais aussi en raison du prix (14,50£ par adulte), nous avons choisi de ne pas le visiter mais plutôt de nous balader autour. Nous avons alors pu découvrir, depuis le rivage, la grotte de Merlin, en contrebas du château. A marée basse, il est possible de descendre sur la plage pour la rejoindre.
Port Isaac
Direction ensuite Port Isaac, un port de pêche actif dès le Moyen-Âge. Même si l’activité s’est estompée depuis le milieu du XIXème siècle, les pêcheurs y viennent encore déverser leur pêche du jour à The Platt, la grande zone pavée située sur le port. D’ici montent des ruelles étroites aux cottages datant des XVIII et XIXème siècles. Encore une fois, le village a été utilisé comme lieu de tournage, cette fois-ci pour la série Doc Martin.
Après avoir vu de très beaux villages comme Polperro et Mevagissay, j’étais un peu déçue par celui-ci. Le port est assez petit, de même que le village. Heureusement, les animations du jour, pour une association de sauvetage en mer, avec troupe de musique et quelques stands, ont égayé la visite.
Nous y avons également fait une halte pour déjeuner et goûter à la gastronomie anglaise. Le petit déjeuner anglais est pour moi un régal, mais le reste…Passé l’attente, mon sandwich au crabe s’est avéré constitué de miettes sur du pain, avec une salade en accompagnement. Heureusement, au retour, je me suis trompée de chemin et j’ai pu découvrir une très belle vue sur les falaises environnantes depuis un parking ! Il s’agit du St Endellion Car Park. Je vous conseille d’ailleurs d’y garer votre voiture, notamment pour le cadre, mais aussi pour la proximité avec le centre-ville (le nôtre était à un kilomètre).
Où dormir en Cornouailles ?
Jour 1 : Plymouth
Nous avions choisi un appartement avec Airbnb plutôt austère mais avec le nécessaire pour nous quatre. Afin d’économiser, nous disposions d’une seule chambre et nous dormions sur le canapé. L’avantage principal était sa proximité avec le ferry. En moins de 5 minutes nous étions arrivés au logement depuis la sortie du port. Le seul inconvénient était le bruit car le logement était très mal insonorisé. Autre chose à savoir sur les logements en Angleterre : très peu ont des volets ou des rideaux occultants. Finies donc pour nous les grasses matinées jusqu’à 10 heures…à 7h30, tout le monde était réveillé.
Jour 2, 3 et 4 : Saint Austell
Pour ces 3 journées, nous avions choisi un logement, toujours avec Airbnb, à St Austell. La maison était assez chère par rapport à ce qu’on a l’habitude de trouver en France. Toutefois, nous avions suffisamment d’espace pour nous quatre ainsi qu’un petit coin extérieur. De plus, le logement était assez bien situé par rapport à ce qu’on voulait voir.
Jour 5, 6 et 7 : Penzance
Pendant ces 3 jours, nous avions choisi une maison dans la banlieue de Penzance.
Jour 8 et 9 : Newquay
Changement de décor cette fois : nous avons loué une caravane statique dans un camping de Newquay. Après un bon road-trip en Bretagne puis en Cornouaille, on s’est dit que ça ne serait pas mal de finir par un hébergement plus détente avec le graal absolu : une piscine ! D’ailleurs ce n’est pas une mais deux piscines qui se trouvaient dans le camping : une extérieure, plutôt modeste, et une intérieure gigantesque.
Comment se rendre en Cornouailles ?
Nous avons choisi de venir en Cornouailles en ferry, depuis Roscoff, et de repartir avec le tunnel sous la manche. Plusieurs avantages : pas besoin de louer une voiture sur place, possibilité de prendre tout ce que l’on veut dans le coffre, sans être limité comme en avion ou en train, et je l’espère, un voyage un peu plus écologique qu’en avion. D’ailleurs, c’est la deuxième année consécutive que nous choisissions de prendre notre voiture pour découvrir des pays étrangers. L’année dernière, nous étions ainsi allés en Suisse, en Italie, en Slovénie et en Croatie.
Un voyage en ferry, retour d’expérience
Première fois que nous prenions le ferry, et j’ai vraiment adoré l’expérience. Nous sommes arrivés assez tôt pour l’embarquement, et nous en avons profité pour manger notre pique-nique dans la queue. Nous avons pu embarquer environ 45 minutes avant le départ et prendre possession de notre cabine. Attention, il est impossible de retourner dans le parking une fois le navire en marche. Il faut donc bien penser à récupérer toutes ses affaires. Une fois installés, nous sommes partis découvrir le bateau, puis sommes allés sur le pont supérieur pour regarder le navire s’éloigner tout doucement du rivage et prendre le large. Nous nous sommes ensuite baladés pendant les 6 heures de trajet pour alterner entre la cabine, passer par le duty-free, le (mini) espace pour enfants et le restaurant. En cabine, nous avons pu profiter des couchettes pour nous détendre et regarder un dessin animé.
A noter que l’on dispose d’une heure de Wifi gratuite. De plus, les prix du restaurant sont hyper abordables. Je craignais qu’ils soient gonflés mais on s’en est tiré pour une quarantaine d’euros avec deux menus enfants, un menu adulte et une salade.
Nous sommes arrivés à Plymouth aux environs de 20 heures, heure locale. Le temps de sortir la voiture, puis de passer la frontière, nous sommes véritablement sortis du port une heure plus tard. Heureusement, nous avions choisi un logement pas très loin puisqu’il n’était qu’à 4 minutes en voiture de là. Juste le temps de prendre le coup de main pour rouler de l’autre côté de la route et nous étions arrivés.
Parlons maintenant du sujet crucial : le prix… Nous avons payé 516 euros (et encore, nous sommes partis un vendredi, le samedi c’était 100 euros plus cher) répartis entre :
- 49 euros pour les passagers
- 380 euros pour la voiture
- 87 euros pour la cabine (avec hublot – c’était une dizaine d’euros plus cher).
Le tunnel sous la manche
Afin d’économiser quelques centaines d’euros, nous avons décidé de repartir en France, non pas comme nous étions arrivés, mais par le tunnel sous la manche. Après un arrêt de deux jours sur la route, pour découvrir Bath, Stonehenge et certains villages des Cotswolds, nous sommes repartis à Douvres pour y passer la dernière nuit. Le lendemain, notre train était à 11h à Folkestone. Comme indiqué, nous sommes arrivés plus d’une heure à l’avance (ce qui me parait être assez large). Nous avons donc patienté quelques dizaines de minutes avant d’être appelé pour embarquer.
A l’arrivée à l’entrée du tunnel sous la manche, on nous avait remis un papier à glisser sur le rétroviseur central, avec un chiffre et une lettre. C’est cette identification qui nous a permis de savoir quand partir et où aller. Il ne nous a suffi ensuite qu’à embarquer la voiture dans le train. 35 minutes plus tard, nous étions à Calais et prêts à reprendre la route.
Que voir, que faire en Cornouailles : le plan
Road-trip en Cornouailles : notre budget
Le budget total de ce voyage pour une famille de 4 (2 adultes et 2 enfants) s’élève à 3 290 euros.
Budget transport : 845 euros
- Ferry : 515 euros
- Tunnel sous la manche : 150 euros
- Essence : 100 euros
- Parking : 80 euros
Nourriture : 400 euros
Nous ne sommes que rarement allés au restaurant en Angleterre. En général, le midi nous nous préparions des sandwichs, ou nous mangions des snacks rapides, comme les fameux cornish pasties.
Logement : 1875 euros
Nous n’avons choisi que des airbnbs. Les prix sont plus chers qu’en France et nous avons difficilement trouvé des logements à moins de 175 euros la nuit (sauf quand nous n’avons pris qu’une chambre et que nous dormions dans le salon).
Visite : 170 euros
France vs UK : si l’on doit comparer les prix en Angleterre par rapport à la France, les logements, les visites et les activités coûtent plus chers en Angleterre. En revanche, tout ce qui touche à la vie de tous les jours comme la nourriture (dans les magasins) et l’essence, est moins cher. Enfin, l’autoroute est gratuite, et ça, c’est plutôt très sympa !
Quelles sont les formalités pour se rendre en Angleterre ?
Depuis le Brexit, le Royaume-Uni n’est plus dans l’Union européenne. Ainsi, disposer d’une carte d’identité n’est pas suffisant pour se rendre chez nos voisins anglais. Il est donc nécessaire de détenir un passeport en cours de validité. Les API (Advanced Passenger Information) doivent ensuite être complétés au moins 24 heures avant le voyage. Il s’agit de renseigner pour chaque passager certaines informations de base :
- Nom et prénom ;
- Date de naissance ;
- Genre ;
- Nationalité ;
- Numéro de passeport ;
- Pays d’émission du passeport ;
- Date d’expiration du passeport.
Nous avons été invités à le faire par Brittany Ferries et le Shuttle (tunnel sous la manche), en recevant un mail quelques jours avant le départ.
4 Comments
Marie
Hello
Quel article complet! Il faudrait que je l’enregistre pour un prochain voyage en Cornouailles qui me tente bien.
J’ai plusieurs questions à ce sujet :
Je suppose que tu y es allé en été étant donné les photos. Quel était la météo? Est ce qu’il faisait plutôt beau et chaud?
Est ce que c’est un endroit touristique, car je connais peu de personnes qui y sont allés et qui passent des vacances en Angleterre
Enfin la conduite à gauche ca allait? Est ce que tu crois qu’il est possible d’y aller sans avoir de voitures?
Merci
clothilde
Merci pour ton commentaire Marie. Pour répondre à tes questions :
– Oui, on y est allé en été, et il faisait plutôt beau et chaud. Alors c’est sur ce n’était pas la canicule mais c’était plutôt agréable pour se balader. On a pu aller à la plage mais pas se baigner, et seulement une après midi avec beaucoup de pluie
– Oui c’est un endroit assez touristique mais pour les Anglais. Nous avons vu très peu d’autres nationalités et presque pas de Français
– Pour la conduite à gauche, c’est Monsieur qui gérait et ça avait l’air d’aller. Sans voiture, ça me semble assez compliqué pour visiter certains endroits
catherine raulet
Génial ton article sur la Cornouailles, tu en connais plus que moi maintenant. Cela me donne trop envie d’ y retourner.
J’avoue n’ avoir jamais entendu parler de Charlestown!
Je regrette seulement que tu ne sois pas allé à Zennor pour voir si la cabine téléphonique dans laquelle j’avais dormi était toujours là.
Et les cornish pasties, qu est ce que c est bon.
Avez vous mangé des fish and chips dans du papier journal ?
Que de bons souvenirs je me suis remémoré grâce à ton récit détaillé.
Je suis tellement heureuse que cet endroit t’ ait plu.
Et tes photos sont magnifiques.
clothilde
Merci Maman pour ton commentaire
Dommage pour Zennor, on aurait très probablement pu encore voir la cabine car elles ont toutes été conservées (enfin, en tout cas on en a vu partout…). On aurait pu y dormir aussi, ça nous aurait permis d’économiser!!
Non, on n’a pas mangé de fish and chips, je trouve que c’est trop gras!