Maison Rose Montmartre
Paris

Visiter Montmartre, une balade entre immanquables et insolites

Dernière mise à jour le 24 juin 2023

Montmartre est un de mes quartiers préférés à Paris ! Quand j’ai débarqué à Paris il y a déjà quelques années, pour moi, visiter Montmartre ce n’était que voir le Sacré-Cœur. Mais à force de m’y promener, j’ai découvert d’autres endroits cachés un peu plus insolites ! Ainsi, dès qu’on s’éloigne du Sacré-Cœur, on tombe sur des petites ruelles sinueuses, des squares, des terrasses et même des vignes ! Comme il serait dommage de ne traiter que l’un de deux, j’ai décidé dans cet article de tout répertorier : les immanquables et les insolites de Montmartre. 

L’histoire de Montmartre

Sa petite atmosphère de village n’a rien d’étonnant : l’endroit ne fut intégré à Paris qu’en 1859. A la fin du XIXème siècle, il devint le lieu de rendez-vous préféré des artistes en tout genre (avant qu’une nouvelle génération n’arrive lui préférant Saint Germain des Près). Ses cabarets – Moulin-Rouge en tête – lui donnèrent une réputation de lieu de dépravation, qui est encore visible dès qu’on arrive au boulevard de Clichy. Dans un tout autre style, Jean-Pierre Jeunet mis plus récemment le quartier en valeur dans Amélie Poulain.

Début de la balade derrière le Sacré-Cœur

La villa Léandre

L’arrière du Sacré-Cœur est relativement épargné des visiteurs. C’est ici que se trouve la Villa Léandre avec ses maisons de style Art Déco. Un petit coin épargné du temps et des tumultes parisiens, qui a su garder son authenticité. L’impasse fut créée en 1926 pour remplacer « le maquis de Montmartre », un bidonville avec des habitations de fortune faites de bric et de broc. Rien à voir donc avec l’état actuel de l’impasse et ses maisons de luxe qui font aujourd’hui le bonheur des habitants. On aime son aspect pittoresque avec ses pavées au sol et ses quelques maisons en brique rouge de style anglo-saxon. La végétation luxuriante contribue également à lui conférer un charme particulier.

L’allée des Brouillards

On y accède à la villa Léandre depuis l’avenue Junot, qui abrite également de belles demeures ou depuis l’allée des Brouillards avec le château du même nom qui date du XVIIIème siècle.

La maison Rose

En remontant vers Montmartre, on arrivera à la place Dalida où trône un buste en bronze de la chanteuse, puis à la fameuse Maison Rose avec au charme si pittoresque. Impossible de la manquer : sa façade en fait un des endroits les plus prisés de Montmartre. Ses volets verts, son mobilier de la même couleur et le lierre rampant sur les maisons adjacentes ne font qu’accentuer et mettre en valeur le rose de la maison. Sa situation, à l’angle de deux rues sinueuses, la rue des Saules et la rue de l’Abreuvoir, ne lui enlèvent rien à son charme, ni la maison Art Déco construite derrière elle.

A l’intérieur, le restaurant propose une carte fléxivore, composée de plats à base de produits de saison, locaux et de qualité.

Pourquoi le buste de Dalida est-il si abimé?
Construit en 1997 pour rendre hommage à l’enfant du quartier, le buste de Dalida est considérablement poli au niveau de la poitrine de la chanteuse. Il semblerait en effet que caresser cette partie du corps soit devenu une tradition…

Les vignes de Montmartre

En redescendant rue des Saules, on pourra voir la vigne de Montmartre, la seule encore existante à Paris. Elle a d’ailleurs disparu un certain temps du paysage parisien. Plantées au XIIème siècle par l’Abbaye de Montmartre et ses occupantes, les vignes disparurent à la fin du XIXème siècle avec l’annexion du quartier à Paris. Elles furent replantées en 1933.

La fête des vendanges, qui se déroule généralement début octobre, célèbre chaque année la récolte annuelle.

Le lapin Agile

Enfin, à côté se situe le lapin Agile, le doyen des Cabarets de Montmartre, à l’allure d’une petite maison campagnarde. Mémoire de la chanson française, il fait revivre notre patrimoine tous les soirs.

Les cimetières de Saint-Vincent et de Montmartre

En face du Lapin Agile se trouvent le cimetière de Saint-Vincent, et, plus loin le cimetière de Montmartre. Il retrace toute la créativité artistique du quartier et abrite les tombes de Degas, Berlioz, Offenbach, la Goulue, Dumas et Truffaut, entre autres.

On pourra ensuite tourner sur la rue Saint-Vincent pour admirer le Sacré-Cœur sous un autre angle.  

Le haut de la butte de Montmartre

La butte Montmartre est le centre névralgique du quartier. C’est ici que les visiteurs se font prendre le portrait ou viennent tout simplement manger à la place du Tertre, le point le plus élevé de Paris.

La place du Tertre

Parmi les restaurants typiques de la place se trouvent La mère Catherine qui date de 1793 et, un peu plus loin, Le Consulat, un petit bistrot typique. Au n°23 de la place du Tertre se trouve l’ancien siège de la commune libre fondée en 1920 pour « perpétuer l’esprit bohème du quartier ».

Le Passe-muraille

D’ailleurs, on pourra continuer dans la rue du Consulat – la Rue Norvins – pour voir le Passe-muraille. Il s’agit du héros de la nouvelle de Marcel Aymé, « le Passe-muraille » qui se retrouva coincé dans le mur. Il fut immortalisé par Jean Marais, acteur et sculpteur.

Le Sacré-Coeur

C’est aussi en haut de la butte que se trouve le Sacré-Cœur de style romano byzantin. Sa construction commença dans les années 1870 et s’acheva en 1914. Il s’agit du deuxième monument le plus visité de Paris. Et, dans la série des classements, son dôme est aussi le deuxième plus haut sommet de Paris après la Tour Eiffel (le monument le plus visité de Paris est quant à lui Notre-Dame).

A l’intérieur, on peut admirer sa crypte voutée et sa grande mosaïque du christ. De l’extérieur, on pourra contempler son portail en bronze. Pour avoir une belle vue sur la Sacré-Cœur, il faut descendre de nombreuses marches pour arriver au square Wilette mais vous ne serez pas seul.

L’immeuble en brique rouge en trompe l’oeil

En descendant, vous verrez sur votre gauche une photo souvent immortalisée sur Instagram : un immeuble en brique rouge qui, si elle se trouve inclinée en prenant comme ligne horizontale la petite montée en pente, devient un immeuble qui s’affaisse avec un joli effet d’optique. Mes explications n’étant pas très claires, le plus simple est de regarder les photos.

La Halle Saint-Pierre

En redescendant de la butte, dirigez-vous vers le marché de Saint-Pierre pour admirer la vue sur le Sacré-Coeur. Il s’agit du magasin de tissu situé à côté de la Halle Saint-Pierre, un espace dédié à l’art brut, c’est-à-dire l’art crée par des amateurs, des personnes ignorant les canons artistiques. De nombreux événements s’y tiennent régulièrement comme des pièces de théâtres, des soirées littéraires.

Les musées de Montmartre

Si vous êtes friand de musées, vous pourrez visiter l’espace Dali Montmartre où sont exposées plus de 300 œuvres de l’artiste, mises en scène avec un jeu de lumière et au son du rythme de sa voix pour refléter sa personnalité.

L’autre musée du quartier n’est autre que le musée de Montmartre où se trouvent les œuvres d’artistes qui vécurent dans le quartier. Il se situe dans une grande bâtisse blanche, ancienne demeure de nombreux artistes historiques du quartier.

Redescente vers Abbesses

Le Moulin de la Galette

En redescendant de Montmartre aux Abbesses, on pourra découvrir le Moulin de la Galette, ou plutôt les Moulins de la Galette. En effet, de la trentaine de moulins qui existaient à l’époque et qui servaient à moudre le grain et à presser le raisin, seuls deux subsistent ! Le premier est un restaurant qui s’appelle le Moulin de la Galette. Le second, le vrai qui date de 1622, se situe un peu plus loin.

Le Bateau-Lavoir

On peut aussi voir le Bateau-Lavoir, une ancienne fabrique à pianos. De nombreux artistes y vécurent. Pour la petite histoire, ils ne disposaient que d’un seul robinet pour tous et devaient dormir à tour de rôle car il n’y avait pas assez de lits pour tous. C’est ici que Picasso y peignit Les demoiselles d’Avignon en 1907. Détruit par un incendie en 1970, il fut remplacé par une réplique en béton.

L’épicerie de la Maison Colignon

En continuant sur la rue Garreau, on découvre une épicerie qui ne paye pas de mine mais qui attire pourtant de nombreux curieux. Il s’agit de l’épicerie de la Maison Colignon, immortalisée dans Amélie Poulain.

Un peu plus loin, rue Lepic, on pourra aussi admirer le café des Deux Moulins, toujours issu du film de Jean-Pierre Jeunet, mais il est beaucoup moins charmant.

Le mur des je t’aime

C’est au niveau de la place des Abbesses, dans le jardin du square Jehan Rictus, que se trouve le fameux mur des je t’aime, un lieu de rendez-vous unique pour les amoureux du monde. Ici, « je t’aime » est indiqué dans toutes les langues de la planète. La symbolique du mur est un pied de nez à sa fonction originelle, qui est de séparer les personnes et les peuples les uns des autres. Au contraire, le mur des je t’aime se veut un trait d’union et un symbole de paix.

Dans le même coin, on pourra aussi admirer l’entrée du métro, avec sa marquise en fer forgé et ses verres de lampe dans le style Art Nouveau.

Le Moulin-Rouge

En redescendant au niveau de la Place de Clichy on tombera bien sûr sur le fameux Moulin-Rouge. Le cabaret fut construit en 1889 et remplacé par un dancing en 1900. Aujourd’hui seules les ailes rouges sont d’origine. J’ai eu l’occasion d’y aller avec mon ancien de travail pour voir un spectacle et j’ai énormément rigolé : le spectacle est hyper kitch !!

N’oubliez pas d’admirer les ruelles/impasses tout autour : le passage Lepic, en face du café des Deux Moulins, la Cité du Midi avec les anciens bains douche de Pigalle et enfin la villa des Platanes, qu’on pourra apercevoir de loin depuis le Boulevard car son accès est interdit. 

Visiter Montmartre : le plan

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