Une semaine en Camargue et aux alentours : que faire ?
Visiter la Camargue, c’est découvrir une zone de transition entre terre et mer, abritant une faune et une flore riches. Étangs, zones de riziculture et marais salants sont autant de paysages à admirer, dans lesquels taureaux, canards, oiseaux, flamants roses et chevaux ont trouvé refuge. Délimité par Arles au nord, le Grau-du-Roi à l’ouest et la Fos-sur-Mer à l’est, les visites, balades et découvertes n’y manquent pas. Territoire à la fois fort et doux, où la culture provençale est à l’honneur, la Camargue offre à coup sûr un dépaysement garanti.
Rencontrer les animaux de Camargue
En raison de son écosystème à part entière, la Camargue abrite de nombreuses espèces d’animaux :
- 150 000 canards et oiseaux d’eau y font halte dans leur migration chaque année ;
- 30 000 flamants roses y vivent : c’est la seule région d’Europe où ils se reproduisent ;
- 40 espèces de moustique ;
- 11 000 taureaux de Camargue, vivant avec les chevaux dans les manades.
Découvrir la richesse du parc ornithologique du Pont du Gau
A côté des Saintes-Maries-de-la-Mer, n’hésitez pas à faire un détour par le parc ornithologique du Pont de Gau. C’est le lieu idéal pour observer de nombreuses espèces d’oiseaux dans leur milieu naturel. Le parc compte 7 kilomètres de sentiers, à travers marais, étangs, pelouses et roselières, où seul le chant des oiseaux vient interrompre le silence de la visite. On pénètre ici dans un univers de 60 hectares, où la race aviaire est maitresse, et les hommes ne sont que de simples visiteurs. Flamants roses, rapaces, hérons, aigrettes, cigognes…autant d’animaux à apercevoir durant cette belle promenade.
Admirer les flamants roses à l’étang du Fangassier
L’étang du Fangassier, au Salin-de-Giraud, est un site de reproduction de flamants roses. Une colonie de près de 10 000 couples y viennent pour élever leurs poussins. Des visites guidées, organisées par les offices de tourisme d’Arles et de Salin-de-Giraud, s’y déroulent du 1er avril au 30 septembre.
Pénétrer dans les marais du Vigueirat
Les marais du Vigueirat constituent une réserve naturelle de 1 200 hectares, où plus de 3 500 espèces végétales et animales ont trouvé refuge. Constitués de divers espaces comme des prairies inondées, des plans d’eau et des roselières, on pourra y découvrir des manades de chevaux et de taureaux camarguais, et faire des balades à cheval ou en calèche. Les sentiers de l’Etourneau, s’étendant sur 6 kilomètres, permettent de s’y balader à pied. Chaque visiteur y trouvera son bonheur. Les familles avec enfant pourront profiter du sentier des cabanes, uniquement sur pilotis. Les promeneurs et photographes pourront quant à eux parcourir le sentier de la Palunette, et admirer les oiseaux depuis les deux observatoires et la plateforme en hauteur.
S’arrêter au domaine de la Palissade
Quelques chiffres pour comprendre la grande diversité biologique du domaine de la Palissade : 307 espèces végétales, 244 espèces d’oiseaux et 58 espèces de poissons. La visite du domaine peut se faire à pied, ou à cheval, avec des balades découvertes d’une ou deux heures, ou des plus longues pour des bons cavaliers. Il est aussi possible de se promener en kayak sur le Rhône pendant 2 heures.
Pénétrer dans la réserve naturelle nationale de Camargue par la Capelière
Depuis la Capelière, le centre d’information de la réserve, 1,5 kilomètres de sentiers permettent de découvrir la Camargue et sa faune, grâce à quatre observatoires et deux plateformes panoramiques. Implantée sur un domaine de 26 hectares, la Capelière constitue là un site d’exception pour observer le célèbre étang du Vaccarès. A l’intérieur du mas se trouve une exposition portant sur la faune et la flore, sur les habitats camarguais, sur le site archéologique de la Capelière ainsi que les enjeux de protection de la nature
Se rendre dans une manade
La manade, lieu typiquement camarguais, est l’endroit où sont élevés des taureaux, des chevaux et/ou des vaches. Souvent chargé d’une histoire familiale, on y élève ces animaux avec passion. Les taureaux les plus vaillants sont amenés à participer aux courses camarguaises, jeux sans violence pour les animaux, à la différence de la corrida.
Certaines manades accueillent les visiteurs, en groupe ou individuellement, afin de leur faire découvrir tout leur savoir-faire et de comprendre leur quotidien. Vous découvrirez alors le travail des gardians (conducteurs de la troupe) et des manadiers (propriétaires de la manade). D’autres organisent des soirées camarguaises. Autour d’une grande tablée, vous dégusterez certains produits régionaux, comme la brasucade de moules ou la gardiane de taureau, accompagnée bien évidement de riz camarguais. Pour bien finir le repas, les mélodies entrainantes des guitares d’un groupe gipsy se lèvent dans le ciel.
N’hésitez pas à contacter l’office de tourisme de la région afin de vous faire conseiller un partenaire manadier.
Découvrir les plages et le littoral de Camargue
La Camargue, grâce à sa large façade maritime, compte de nombreuses plages. C’est le cas de celle du Piemanson, située dans un espace protégé. Longue de 7 km, son sable fin et son soleil méditerranéen en font un endroit propice à la baignade. Vous pouvez aussi vous rendre à la plage du Beauduc, où il est possible de s’adonner aux joies du kite-surf, dans un coin de Camargue sauvage et isolé.
Le littoral de Camargue est aussi l’endroit idéal pour entreprendre de belles balades et découvrir les phares. En voici quelques exemples :
- Le phare de la Gacholle, d’où l’on peut accéder depuis les Saintes-Marie-de-la-Mer, via une grande digue qui sépare les étangs du Rhône de la mer. Avec ses 20 kilomètres, interdits aux véhicules motorisés, il s’agit là d’un terrain de jeu propice à la randonnée pédestre ou à vélo ;
- Le phare du Beauduc : isolé à la pointe des sablons, il signala les hauts fonts de la pointe pendant un peu plus d’un siècle, jusqu’à son arrêt définitif en 2019 ;
- Le phare de Faraman, un des plus hauts de la Méditerranée avec ses 46,5 mètres de haut.
Comprendre le territoire avec le musée de la Camargue
Le musée de la Camargue se trouve à 10 kilomètres au sud d’Arles. Situé dans une ancienne bergerie, le mas du Pont-de-Rousty, il retrace l’évolution des activités humaines de la Camargue. Un chemin de 3,5 kilomètres permet de découvrir davantage la région, les marais, les cultures et les pâturages, ainsi qu’une cabane traditionnelle faite à partir de roseaux des marais. Un observatoire invite les visiteurs à admirer, selon les saisons, des taureaux et des oiseaux.
- Au centre, une zone constituée de marais et de l’étang de Vaccarès, qui s’étend sur plus de 6 500 hectares, fait la transition entre les deux précédentes.
- Au nord, vers Arles, l’eau douce prédominante permet la riziculture ;
- Au sud, vers Saintes-Maries-de-la-Mer, c’est l’eau de mer qui prédomine. Les incursions de la mer permettent ainsi la culture du sel et on y voit de nombreux marais salants.
Admirer la vue depuis la tour Saint-Louis
La tour Saint-Louis offre un point de vue exceptionnel sur la Camargue, les marais salants, l’embouchure du Rhône et le canal Saint-Louis. Elle fut construite en 1737 grâce à l’impôt collecté sur les cargaisons de sel franchissant le Rhône. Servant d’abord de poste de surveillance et de lieu de refuge, elle devint ensuite un phare.
N’hésitez pas à la visiter pour admirer la vue depuis son sommet. Au premier étage, vous y trouverez la plus grande collection ornithologique de Camargue. Le deuxième étage est quant à lui consacré à des expositions temporaires.
Faire une halte aux Salin-du-Giraud
Encore un paysage à découvrir : les Salin-du-Giraud, à une quarantaine de kilomètres d’Arles et à proximité de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Ici, les marais salants s’étendent sur 6 000 hectares, et la production de sel s’élève à 340 000 tonnes par an. Le site est connu et exploité depuis l’Antiquité, et certaines collines de sel, appelées camelles, atteignent plus de 10 mètres de haut.
Se balader à Aigues Mortes
Alors qu’elle n’était à l’origine qu’un hameau de pêcheurs et de ramasseurs de sel, Aigues Mortes se dota au Moyen-Âge d’impressionnants remparts qu’elle a su conserver au fil du temps. Forteresse imprenable, marquée par les croisades et les guerres de religion, la ville est aujourd’hui fière de son histoire et de son ancrage dans le territoire camarguais. On aimera y flâner dans la vieille ville, et se balader sur les remparts, longs de 1640 mètres, entrecoupés de ses portes et de ses tours. La plus célèbre est la tour de Constance, offrant une vue à 360 degrés.
Au sud de la ville, à moins de 2 km des remparts, le salin d’Aigues-Mortes s’étend sur 8 000 hectares. Ses eaux roses, ses dunes de sel, sa flore et sa faune exceptionnelles en font un site remarquable. Les solutions ne manquent pas pour découvrir l’endroit : en petit train, à pied, en 4×4, à vélo ou en bateau…
Faire une balade à cheval
Hormis les balades à cheval déjà citées précédemment, il existe de nombreux centres équestres en Camargue qui proposent des sorties. Les formules sont nombreuses : une heure, une demi-journée, une journée…Sur la plage, le long des chemins bordant les étangs… N’hésitez pas à prendre contact avec l’office de tourisme et à regarder les différents avis pour choisir l’activité et le centre idéal.
Autre option pour découvrir la région : le faire à vélo. Un avantage de taille pour les moins sportifs : tout est plat, vous n’aurez aucun dénivelé à franchir.
Se promener aux Saintes-Maries-de-la-Mer
Situé sur les bords de la mer Méditerranée, le village des Saintes-Maries-de-la-Mer est un incontournable de Camargue. Son église fortifiée, sa marinade et ses cabanes de gardians lui confèrent un charme pittoresque typique de la région.
En flânant dans les rues étroites des Saintes-Maries-de-la-Mer, héritages du Moyen-Âge, on apercevra l’église fortifiée construite aux XIème et XIIème siècles pour protéger les reliques et les habitants des invasions sarrasines. Un peu plus à l’écart, le musée du Marquis de Baroncelli, installé dans l’ancienne mairie, retrace l’histoire de la Camargue, le mode de vie des habitants, la faune de la région et le mobilier provençal du XVIIIème siècle.
Entre le front de mer et l’étang des Launes, des cabanes de gardians s’élèvent. Maisons typiques camarguaises, elles sont couvertes de roseaux des marais. Même si ce type de chaumières remonte au Moyen-Âge, les plus anciennes encore intactes datent du milieu du XVIIème siècle.
Une longue marinade accueillant des restaurants et des glaciers permet aux visiteurs de se balader, à pied ou à vélo. Un peu plus loin, la promenade débouche sur un jardin thématique concernant la protection du littoral.
Passer une journée à Arles
Aux portes de la Camargue, l’origine d’Arles remonte à plus de 2 500 ans. A cette époque, entourée de marécages, elle porte le nom d’Arelate, mot celtique signifiant « situé près de l’étang ». Son positionnement à un carrefour stratégique et à proximité du Rhône lui permet de se développer rapidement, notamment grâce au passage de nombreux marchands méditerranéens. Devenue colonie romaine, de nombreux monuments et des remparts sont alors construits. Fort heureusement pour les visiteurs actuels : plusieurs vestiges de l’empire romain ont été conservés en plein centre-ville.
Découvrir les vestiges romains d’Arles
Parmi les incontournables d’Arles, les vestiges romains figurent en bonne position :
- Le théâtre, construit au Ier siècle avant JC sous le règne de l’empereur Auguste. Destiné à accueillir des tragédies, comédies et mimes, il était dédié au dieu Apollon. Il comportait alors trois parties : une scène où jouaient les acteurs, un espace semi-circulaire destiné aux spectateurs, et un mur servant de décor ;
- Les arènes, construites au Ier siècle après JC, d’après le Colisée de Rome réalisé peu auparavant. Destiné à accueillir des spectacles plus grand public que le théâtre, il pouvait accueillir 25 000 personnes ;
- Les Alyscamps, Champs-Élysées en provençale. Il s’agit d’une nécropole païenne et chrétienne comprenant de très nombreux sarcophages ;
- Le forum, réalisé au Ier siècle avant JC et se situant à l’intersection des deux principales rues de la ville. Les vestiges comprennent des cryptoportiques, galeries de fondation compensant la pente de la colline sur laquelle il était construit ;
- Les thermes de Constantin, datant du IVème siècle, sont parmi les mieux conservés de France avec celles de Cluny à Paris.
Se balader dans le centre-historique
En se baladant dans le centre-ville d’Arles, d’autres vestiges plus récents sont visibles. Parmi ceux-ci, la cathédrale Saint-Trophime datant du XIIème siècle ainsi que de nombreux hôtels particuliers construits pendant la Renaissance. C’est le cas de l’hôtel Quiqueran de Beaujeu qui abrite aujourd’hui l’école nationale supérieure de la photographie ou encore de l’hôtel Courtois de Langlade où siège la sous-préfecture. La rotonde fait également partie des bâtiments datant de la Renaissance. Construite par les nobles de la ville, elle est devenue très vite un temple protestant.
Visiter les musées
Si vous souhaitez prolonger votre visite des sites antiques d’Arles, ne manquez pas le musée départemental Arles Antique, contenant une riche collection de sarcophages paléochrétiens. Intéressé par l’histoire d’Arles ? Rendez-vous au musée Arlaten, consacré à Arles, ses traditions, coutumes et rites au fil des siècles.
Enfin, si vous préférez la peinture, c’est au musée Réattu, consacré au peintre originaire d’Arles, qu’il faudra aller, où à la fondation Vincent van Gogh. Le célèbre peintre vécut en effet à Arles pendant moins de deux ans, de février 1988 à mai 1989. Parcourant la région, il y peignit des scènes de moissons, des paysages ainsi que des portraits. C’est à Arles, en décembre 1888, que Van Gogh se coupa le lobe d’oreille à la suite d’une dispute avec Gauguin. Interné à l’hôpital en mars 1989, il quitta la ville en mai de la même année pour être de nouveau interné, mais cette fois-ci à l’hôpital de Saint-Rémy-de-Provence. Il décéda l’année suivante à Auvers-sur-Oise.
Découvrir l’abbaye de Montmajour
A quelques kilomètres d’Arles, l’abbaye de Montmajour fut une des plus importantes de Provence. Fondée au Xème siècle, sa richesse lui permit de se développer au cours des siècles. De ce passé, nous pouvons encore admirer une nécropole et une chapelle troglodyte du XIème siècle, une chapelle et une église du XIIème siècle, une tour du XIVème siècle et un monastère du XVIIIème siècle. En prime, l’abbaye offre une vue dégagée sur les Alpilles et la plaine de la Crau.
- Tous les jours, du 1er avril au 30 septembre, sauf le 1er mai ;
- Du mardi au dimanche du 1er octobre au 28 février sauf le 1erjanvier, le 1er et le 11 novembre ainsi que le 25 décembre.
Les horaires d’ouverture sont :
- De 10h à 17h du 1er octobre au 31 mai ;
- De 10h à 18h30 du 1er juin au 30 septembre ;
Le tarif d’entrée est de 7,5€ (plein tarif) et de 6,5€ (tarif réduit).
Visiter la surprenante ville de Fontvieille
A 10 kilomètres d’Arles, Fontvieille regorge de curiosités. Parmi les plus connues, les moulins, dont le fameux d’Alphonse Daudet, de son vrai nom le moulin Ribet ou le moulin Saint-Pierre. Pour la petite histoire, bien qu’il ait écrit à son sujet, Daudet n’y a jamais vécu.
Le moulin fut construit en 1814 et cessa de fonctionner un siècle plus tard, en 1915. Transformé en petit musée, il offre un point de vue imprenable sur les Alpilles et sur les autres moulins aux alentours : le moulin Sourdon, le moulin Ramet et le moulin Tissot-Avon. A moins d’un kilomètre de là se trouve le château de Montauban, où Daudet vécut les dernières années de sa vie.
Fontvieille, ce sont aussi des hypogées, sépultures souterraines de plus de 4 000 ans et la grotte des fées de 45 mètres de long et de 2 à 3 mètres de large.
Un peu plus loin, on peut admirer les vestiges de l’aqueduc qui alimentait Arles et la meunerie de Barbegal en eau. Construite au IIIème siècle par les Romains, elle comportait 16 moulins qui produisaient 4,5 tonnes de farine quotidiennement, de quoi alimenter Arles et ses 12 500 habitants. Elle fut toutefois malheureusement détruite deux siècles plus tard par les invasions barbares.
Que faire autour de la Camargue ?
Visiter Saint-Rémy-de-Provence
Saint-Rémy-de-Provence, au sein du parc naturel régional des Alpilles, se trouve à une vingtaine de kilomètres d’Arles.La ville est aujourd’hui connue, entre autres, pour avoir vu naître Nostradamus et pour avoir accueilli Vincent van Gogh qui y séjourna pendant un an, au cours duquel il peignit environ 150 tableaux.
Vincent van Gogh
Vincent van Gogh, après avoir séjourné à Arles, vint s’installer à Saint-Rémy-de-Provence où il fut soigné pendant un an à l’hospice de Saint-Paul de Mausole. La chambre du peintre y est aujourd’hui reconstituée à l’identique. A l’extérieur, le champ que Vincent van Gogh admirait depuis sa chambre abrite aujourd’hui un parcours botanique. Si vous désirez continuer cette visite sur les pas de van Gogh, le musée Estrine, dédié à l’art moderne et à l’art contemporain, abrite un centre d’interprétation offrant un éclairage sur l’artiste.
Le musée des Alpilles expose quant à lui un portait du peintre réalisé par Zadkine. Il permet également de voir ce qu’était la ville telle que Vincent van Gogh la découvrit il y a plus d’un siècle. Enfin, l’office de tourisme propose des visites thématiques sur van Gogh.
Le site archéologique de Glanum
La présence des civilisations antiques dans la région se voit aussi ici, au site archéologique de Glanum. En dehors de la ville, sur la route des Beaux-de-Provence, le site abrite les vestiges d’une ville gallo-romaine. En effet, grâce à la présence d’une source et à la protection naturelle des Alpilles, les Gaulois s’y installèrent dès l’âge du fer. Dédiée très tôt au dieu Glan ou Glanis, la ville s’étend au IIème siècle avant JC avec à la présence d’Arles à quelques kilomètres de là. Après la colonisation des Romains, Glanum se développe grâce à un nouveau savoir-faire. Des temples, des thermes et un forum sont construits et la ville connait son apogée sous l’empereur Auguste au Ier siècle avant JC. Mise à sac par les invasions barbares au IIIème siècle, elle sombre dans l’oubli pour n’être redécouverte qu’au XXème siècle.
Les exploitations viticoles et oléicoles
Autour de la ville, des exploitations viticoles et oléicoles peuvent être visitées et permettre ainsi aux curieux d’en apprendre plus sur ces productions locales, dont une dégustation sera offerte en fin de parcours.
Salon-de-Provence
Situé entre Arles et Aix-en-Provence, Salon-de-Provence est connue pour son château fort et son plus célèbre habitant : Nostradamus. Si vous êtes dans le coin, une halte s’impose pour découvrir le charme de ses petites ruelles, la vue depuis le château et la porte de l’horloge.
Nostradamus
C’est à Saint-Rémy-de-Provence que Nostradamus vit le jour en 1503. En s’y baladant, on pourra découvrir sa maison natale, située rue Hoche. Nostradamus vécut ensuite une partie de sa vie (de 1547 à sa mort, en 1566) à Salon-de-Provence. La maison dans laquelle il habita toutes ces années, et dans laquelle il écrivit ses prophéties, est aujourd’hui un musée. Situé au pied du château de l’Empéri, dans le centre historique de Salon-de-Provence, il nous plonge dans l’univers de celui qui a écrit des prophéties allant jusqu’en 3797.
On y découvre la vie du célèbre astrologue, apothicaire, médecin et pharmacien, contemporain de Rabelais et de Catherine de Médicis. Le musée nous éclaire sur celui qui prédit la mort d’Henri II*, et nous donne les clés pour démêler le vrai du faux de celui qui aurait éradiqué la peste à Aix-en-Provence.
« Le lyon jeune le vieux surmontera,
En champ bellique par singulier duelle,
Dans cage d’or les yeux luy creuera,
Deux classes une, puis mourir, mort cruelle. »
Le château de l’Empéri
Le château de l’Empéri, à Salon-de-Provence, est le 3ème plus grand château provençal du Moyen-Âge, derrière le palais des papes d’Avignon et le château de Tarascon. Construit au XIIème et XIIIème siècle, sa position stratégique sur le rocher du Puech lui permit de dominer la ville, et d’avoir une vue dégagée sur la plaine de la Crau et le massif des Alpilles au loin. Lieu de résidence préféré des archevêques d’Arles, il abrite le musée de l’Empéri qui contient une des plus grandes collections d’histoire militaire de France. Au cœur du château, le jardin des simples est composé des plantes que Nostradamus utilisa dans ses potions et breuvages.
La porte de l’horloge
Édifiée sur la porte nord des remparts, la porte de l’horloge marque le passage du centre historique à la ville moderne. Construite au XVIIème siècle, elle est coiffée d’un campanile et dispose d’un semainier associant chaque jour de la semaine à une planète :
- La lune le lundi ;
- Mars le mardi ;
- Mercure le mercredi ;
- Jupiter le jeudi ;
- Venus le vendredi ;
- Saturne le samedi ;
- Le Soleil le dimanche.
Visiter les Baux-de-Provence
Situé dans le massif des Alpilles, le village des Baux-de-Provence est classé parmi les plus beaux de France. Construit en hauteur, sur un plateau rocheux, le village offre un point de vue imprenable sur la campagne environnante. Grotte, musées, ruelles, château et monuments religieux sont autant de choses à découvrir dans ce village qui compte seulement 22 habitants vivant dans son enceinte.
L’histoire des Baux-de-Provence
Grâce à sa position stratégique permettant de repérer les ennemis au loin, les Baux-de-Provence a très tôt attiré les hommes. Les premières traces de vie remontent ainsi à 6000 ans avant JC.
Au Moyen-Âge, le site devint la place forte d’un vaste domaine féodal. De cette époque subsiste les ruines de la forteresse construite entre le XIème et le XIIIème siècle.
Se balader aux Baux-de-Provence
Une fois franchie la porte en bois marquant l’entrée du village, on découvre des rues étroites entouré d’une vaste enceinte. Parmi les sites à visiter aux Baux-de-Provence se trouve :
- Le château fort, qui domine la commune, et offre une vue dégagée sur le sud, Arles et la Camargue ;
- Les machines d’artilleries, constituées de catapultes et de béliers ;
- L’hôtel de Manville, construit en 1571 et qui abrite la mairie ;
- Le musée Yves-Brayer, peintre, graveur, illustrateur du XIXème siècle, situé dans l’hôtel des Porcelets ;
- Le pavillon d’amour de la Reine Jeanne, temple de l’amour romantique de style art décoratif de la Renaissance construit au XVIème siècle ;
- L’église Saint-Vincent-des-Baux, construite en partie dans le roc, entre le XIIème et XVIème siècle ;
- La chapelle Saint-Blaise, construite au XIIème siècle, ancien siège de la confrérie des tisserands ;
- Le musée des Santons, figurines en argile représentant les différents personnages de la scène de la nativité, typiques de Provence ;
- Le val d’enfer, vallon creusé dans la roche par l’érosion, qui accueille les carrières de lumières, site de spectacle audio-visuel ;
- La grotte de Costapéra datant de 6000 ans avant JC.
Informations pratiques
Il faut compter une demi-journée pour visiter le village des Baux-de-Provence, si on ne compte pas y visiter tous les musées. Il n’y a pas vraiment de parking pour garer sa voiture, mais uniquement des places de chaque côté de la rue en contrebas du village. Le prix du stationnement est de 5€ la journée (il n’y a pas de tarif par heure). Il faut ensuite grimper jusqu’au Baux.