Grand Palais Paris
Paris

Le Paris des expositions universelles

Dernière mise à jour le 21 mai 2021

De nombreux monuments de Paris ont été construits pour les expositions universelles qui s’y sont tenues depuis un siècle et demi. Ainsi, depuis 1855, 7 y ont eu lieu. Certains de ces édifices sont toujours debout, d’autres ont été détruits. On a tous en tête la Tour Eiffel, construite pour l’exposition de 1899 mais ce n’est pas le seul. Le Petit et le Gand Palais, le Palais de Chaillot, le pont Alexandre III sont autant de vestiges qui ont survécu à ces événements éphémères. D’autres ne sont toutefois plus visibles comme le Palais du Trocadéro. 

L’exposition universelle de 1855 de Paris

L’exposition universelle de 1855 est la première exposition qui se tint en France, et la deuxième mondiale (la première eut lieu à Londres en 1851). Elle s’est déroulée sur les Champs-Élysées et a accueilli plus de 5 millions de visiteurs.

Il ne reste aujourd’hui rien des constructions réalisées pour l’occasion : le Palais de l’Industrie, détruit et remplacé par le Petit et le Grand Palais et le Palais des beaux-arts, Avenue Montaigne.

L’exposition universelle de 1867

12 ans plus tard, en 1867, Paris accueillit pour la seconde fois une exposition universelle. Elle attira plus du double de visiteurs soit 11 millions. Les grands travaux d’Haussmann vénèrent alors d’avoir lieu laissant la place à de beaux et grands boulevards aérés.

L’exposition universelle eut lieu sur le Champ-de-Mars et sur l’île de Billancourt. On construisit pour l’occasion le parc de l’exposition : un gigantesque édifice ovale de 490 mètres sur 380 mètres. 

L’exposition universelle de 1878

Au rythme d’une exposition toutes les décennies, la troisième exposition universelle de Paris eu lieu en 1878 accueillant 16 millions de visiteurs.

Un palais mêlant les styles mauresques et néo-byzantins fut construit sur la colline de Chaillot : le palais du Trocadéro. Il n’aura survécu que 60 ans en raison de style architectural assez critiqué, de son délabrement et de la mauvaise acoustique de la salle de spectacle. Il fut détruit en 1935 pour laisser la place au Palais de Chaillot. Cependant, le but du monument survécut car le musée des Monuments français est devenu la Cité de l’architecture et du patrimoine, et que le musée d’ethnographie est devenu le musée de l’Homme. L’aquarium de Paris fut également construit pour l’occasion.

L’exposition universelle de 1889

L’exposition universelle de 1889 eut pour thème la Révolution française puisqu’elle se déroula un siècle après. D’années en années et d’expositions en expositions, le nombre de visiteurs augmentant, elle en accueillit 32 millions. Elle se déroula sur le Champ-de-Mars, le palais du Trocadéro et l’esplanade des Invalides.

Elle est sans doute celle qui laissa le plus de traces à Paris, ou en tout cas celle qui marqua le plus les esprits, puisqu’elle donna naissance à notre Tour Eiffel ! Que dire sur la Tour Eiffel que l’on ne sache déjà ? qu’elle attire chaque année quelques 7 millions de visiteurs, qu’elle mesurait à l’origine 312 mètres et qu’elle en fait aujourd’hui 324 en raison de l’installation d’antennes, qu’elle fut le monument le plus élevé au monde pendant près de 40 ans, qu’elle devait n’être qu’une installation éphémère et qu’un siècle plus tard, elle est toujours là…

L’exposition universelle de 1900

11 ans après la dernière se tint l’exposition de 1900, en plein pendant la Belle Époque de Paris marquée par l’Art nouveau. Et cette fois-ci, se furent plus de 50 millions de visiteurs qui s’y pressèrent. Elle eut pour thème « le bilan d’un siècle » et se déroula au niveau de l’Esplanade des Invalides, de la colline de Chaillot, du Champ-de-Mars et du bois de Vincennes.

On lui doit entre-autres :

  • Le Petit et le Grand Palais ;
  • La Gare d’Orsay qui devint plus tard le Musée d’Orsay ;
  • La Gare de Lyon ;
  • Le Pont Alexandre III ;
  • La première ligne de métro.

L’exposition universelle de 1925

Après la Belle Époque, ce fut au tour des années folles d’être mises en valeur dans une exposition universelle, celle de 1925. D’ailleurs, plutôt qu’exposition universelle, on lui donna le nom d’exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes.

Elle eut lieu entre l’esplanades des Invalides et le Grand et Petit Palais et n’accueillit pas franchement de monde par rapport aux éditions précédentes : 5,8 millions.

L’exposition universelle de 1937

L’exposition universelle de 1937 fut la dernière qui se déroula à Paris. Avec ses 31 millions de visiteurs, elle laissa plus de traces dans le patrimoine architectural de la ville que celle de 1925. On lui doit ainsi :

  • Le Palais de Chaillot, sur la colline du même nom, faisant face à la Tour Eiffel ;
  • Le Palais de la découverte, et son planétarium, qui se trouve dans une aile du Grand Palais ;
  • Le Palais de Tokyo qui abrite aujourd’hui le musée d’art moderne de Paris et le musée national d’art moderne.

Là encore on lui préféra le nom d’exposition internationale des « arts et techniques appliqués à la vie moderne » que d’exposition universelle. 

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